mercredi 8 juillet 2009

Le vazaha en Malgachie

Le vazaha se sent menacer par les autochtones malgaches, qui selon lui, en ont après ses signes extérieurs de richesse et de luxure et qui ne désirent qu’une chose : le piller, le voler, lui faire payer son insolence…

Il se méfie constamment, se promène la peur au ventre, ne s’attarde pas dans la rue et fuit le regard des malgaches.

Le vazaha crée des mythes dans la vazaha-sphère qui règlent sa conduite et celle de ces concitoyens expatriés. Ainsi, tout vazaha ne doit jamais :
Prendre un taxi qui risquerait de tomber en panne ou qui l’emmènerait dans un quartier malfamé pour le voler.
Conduire sans fermer ses portières à clé, car il risquerait, à coup sûr, de se faire « carjacker ».
Boire de jus naturel, parce que ça rend universellement malade.
Prendre un taxi-brousse, car il sait que tous les chauffeurs de taxi-brousse ne savent pas conduire et qu’en plus ils le font après avoir bu des litres de rhum Dzama.

Le vazaha sédentaire connaît tout le pays, rien qu’en écoutant les multiples récits de ses compatriotes téméraires. Il s’aventure rarement à découvrir un nouveau coin s’il pas récolter et confronter une demi-douzaine d’avis à ce sujet. Il aime retenir et prononcer les noms exotiques à rallonge (Maevatanana, Ambohimanga, Maroantsetra…), pour faire voir que oui, il connaît les endroits où il peut faire de la plongée, où il peut manger des langoustes pas cher et où les lodges ne sont pas trop sales.

Le vazaha se félicite chaque jour d’être né dans le bon hémisphère.

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