mercredi 15 juillet 2009

Le vazaha et l’argent

Soyons lucide, le vazaha a un super pouvoir d’achat à Madagascar. Le vazaha a un salaire de loin supérieur à celui qu’il aurait pu gratter après des dizaines d’années de travail dans la même boite, s’il était resté en France.

Le vazaha est riche, mais il a un problème majeur : trouver les moyens de dépenser son argent ! Le vazaha déplore l’absence de lieux culturels, comme les galeries d’art, les expositions, les ventes aux enchères, les musées, les vernissages, les pièces de théâtre, les spectacles de danse, ou les cinémas de quartier. Bien qu’il n’ait jamais mis les pieds dans la moitié de ces établissements, il aime savoir que ces éléments issus de sa belle culture occidentale existent dans son entourage, met s’en plaints quand il n’y en a pas.
Le vazaha déplore la monotonie de ses soirées du samedi soir, dans les mêmes bars, les mêmes boîtes, les mêmes restos, avec les mêmes travailleuses de nuit. Il pense avec nostalgie aux garden-parties qu’il a pu faire, aux soirées échangistes, aux virées nocturnes en boite pour pécho, ou encore aux bals masqués donnés annuellement par ses amis du 16ème.

Le vazaha a l’impression qu’il peut tout acheter, que pour lui « tout est gratuit ». Il ne sent plus de limites pour ces chandails en cachemire, cette table en bois fossilisé ou ce service 12 couverts en porcelaine. Tout prix lui est dérisoire. Le vazaha compare constamment l’Ariary et l’Euro pour se donner bonne conscience et constater que oui, vraiment, ça vaut pas grand-chose et qu’il faut en profiter !

Le vazaha vit dans le monde de Bambi (l’animal dessiné), dans un monde sans problèmes d’argent, où il joue à la dinette, à la marchande, où il peut fréquenter des hôtels de luxe, des restaurants chicos et se procurer toutes les filles qu’il veut. Tout lui est devenu possible, sa carte bleue n’a plus de limites. Il vit désormais une vie de luxure. Lui, qui, en France, peinait à boucler ses fins de mois, après avoir payé ses impôts, le crédit de l’appart’ sur les Champs, la voiture du dernier, l’école de commerce de l’aînée, et les séjours linguistiques du cadet. Lui qui se limitait à une sortie restaurant + cinéma + bar lounge par semaine. Lui qui se plaignait de la dureté de la vie en France, à cause de cette crise qui semble s’acharner sur lui… Enfin ! il a trouvé un environnement où il se fait plaisir, où il est le roi, où il peut pavaner, et où il n’est plus obligé de faire ses comptes.

Attention ! le vazaha n’avouera jamais les facilités qu’il a. Il veillera toujours à se plaindre un minimum de sa vie d’expatrié pour que ses interlocuteurs ait un peu pitié de lui.

Le vazaha est redevenu enfant, à la différence que lorsqu’il fait un caprice, il a maintenant les moyens de se l’offrir.

3 commentaires:

  1. Je connais un Vazaha maigre et mal rasé , qui traine dans les bars du quartier d'Ambohipo, qui invite des fillettes de 12ans à une table tandis que lui déguste une bière (la rage que j'ai eu en le voyant), mais qui se fait élever par des prostituées du quartier, lui-même n'ayant plus les moyens de se prendre en charge.

    Tu devrais aussi écrire un article sur eux: les vazaha mal lotis?

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  2. Des propos remplis d'une envie manifeste...

    Une généralisation facile teintée d'un zoli racisme anti blanc bien à la mode. Finalement pas si original hein.

    C'est curieux, mais Mada sombre toujours, la faute à qui au fait ?

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  3. humm pas sur que ce type de bobo aillent à Mada..c est trop rustique pour eux..mais par contre le Maroc leur convient bien

    pour le premier commentaire
    des vahazas au bout du rouleau dans les pays du tiers monde il y en a un paquet, et généralement arnaquer leurs compatriotes est leur principale source de revenu
    @ "Des propos remplis d'une envie manifeste"
    tient un troll! il est vrai que nous Fraonçais sommes des phares pour ces pauvres gueux malgache..la preuve même pas foutu de faire tourner leur pays..

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