mardi 12 mai 2009

Définitions

Mais qu’est ce qu’un vazaha ?

Le vazaha est une espèce endémique à Madagascar. On le trouve partout sur la Grande Ile. Il est facilement reconnaissable à sa couleur de peau – blanche ou claire – et aux transports qu’il
utilise pour se déplacer – gros 4x4 et jamais ! oh grand jamais ! de taxis ou de petites voitures.

J’ai pu lire sur un blog de touristes inspirés la définition suivante du vazaha : « (1) vaza : c'est l'étranger blanc, intermédiaire entre les Dieux et les Malgaches. Il est craint et respecté mais on recherche aussi sa protection, car le vaza est riche (forcément !) et il sait tout (!). » Cette définition, donnée par des vazahas-touristes qui ne parlent pas malgache sinon ils n’auraient pas fait de fautes d’orthographe, montre à elle toute seule la place que les blancs s’octroient dans la société malgache, sans forcément la connaître.

Nous nous intéresserons ici au vazaha-résident. Il se définit lui-même très différemment du vazaha-touriste, de passage sur l’île. Le vazaha-résident a le temps de se créer son environnement social, de tisser des liens relationnels avec les autochtones (ou pas), d’aller inscrire ses enfants à l’école, de consommer local (ou pas), bref, de vivre une vie de blanc dans un pays qui n’est pas le sien !

A Madagascar, on retrouve aussi un groupe d’individus nommés « zanatany ». Ce terme définit les personnes d’origine étrangère nées à Madagascar et bien souvent descendantes de colons. Le zanatany est généralement blanc de peau (la ligne de couleur, qui sépare les « blancs » des « noirs » n’ayant pas été franchies par ses ascendants), donc assimilable au vazaha-résident. Attention ! le zanatany s’en différencie principalement par le fait qu’il soit souvent commerçant et qu’il comprenne et parle la langue malgache, (ou du moins qu’il se débrouille !)

Nous emploierons enfin le mot « vazaha-sphère ». Il désigne le milieu dans lequel évolue le vazaha. La vazaha-sphère est composée à 99% de « vrais » vazahas, bien blancs, bien expatriés. Elle compte quelques individus malgaches qui tentent coute que coute de
s’intégrer dans ce milieu fermé et qui acceptent, non sans peine, d’être un souffre douleur et un témoin des horreurs qui se disent sur leur patrie et leurs concitoyens.

1 commentaire:

  1. Je suis tombée par hasard sur votre blog, et je le regrette amèrement. Cet article est d'une tristesse incommensurable et me fend le cœur. "la place que les blancs s’octroient dans la société malgache, sans forcément la connaître". Comme c'est scandaleux d'écrire cela, et de généraliser ainsi, de catégoriser des personnes par leur couleur de peau. J'ai l'ai peau claire, et ai accueilli chez moi des Malgaches comme des égaux, sans distinction de couleur, même si notre culture est très différente. C'est cette différence qui est belle, c'est cette différence qui enrichit. Tous les vahazas ne prennent pas de gros 4x4. Je voulais connaître Madagascar, connaître son peuple, sa culture. Je dois avouer qu'à la lecture d'un si mauvais texte, empli de bêtise et de haine, l'envie me passe d'aller à la rencontre d'habitants de la Grande Ile, dont certains sont surement beaucoup moins véhéments et beaucoup plus intéressants que vous "Epine de Riz", qu'importe les motifs qui vous poussent à écrire cela.

    RépondreSupprimer

 
over-blog.com